Si tu avais été reconnu malade, on ne t'aurait pas autant jugé. Certes, certaines choses auraient été plus difficiles, mais au moins, tu aurais eu une raison valable à te faire ainsi rejeter de tout le monde. Tu n'aurais pas été qu'une simple personne dont la présence est non désirée. Et ça n'aurait pas été si difficile de vivre, ou plutôt, de survivre. Parce que tu n'appelles même pas cela une vie.
En tout cas, pas avec un psychiatre qui considère ton cas comme étant non sérieux.
« Et ton idiot de psy t'a prescrit des anxio au moins ? Juste ça ? »
Tu secoues la tête à sa question. Tout au plus t'a-t-il prescrit des somnifères pour lutter contre tes insomnies... et tu as fait un surdosage au bout d'une semaine à peine, qui t'a conduit une fois de plus à l'hôpital. Mais cette fois, la thèse accidentelle est passée aussi bien auprès de l'hôpital que de Vladimir. Tu avais vraiment eu les traits fatigués cette fois-là.
Tu fus tiré de tes pensées en voyant l'interné te tendre une cigarette allumée.
« Je sais que c'est pas bon mais si vraiment t'en as besoin je t'en prie... »
Est-ce qu'il était devin ? Tu pris la cigarette et le remercias avant d'en aspirer une bouffée toxique, regagnant un très léger contrôle sur tes nerfs.
"Merci... ça va un peu mieux. J'ai déjà tenté d'arrêter de fumer, mais ça a fait pire que mieux..."
Pire dans le sens où tu étais pris de crises incontrôlées qui avaient un fort risque de se tourner vers les élèves. Vladimir avait vraiment dû t'aider à te défouler lors de cette vaine tentative...
"Et sinon, pas d'anxiolytiques. La seule chose qu'il m'a prescrit, c'étaient des somnifères car je me suis plaint d'insomnies. Avec pour conséquence d'en prendre trop..."